Une après-midi à l’école d’orthophonie

Par cette fin d’après-midi ensoleillée du 17 avril, nous avons rendez-vous devant l’entrée de la faculté de médecine avec Solveig Chapuis, directrice de l’école d’orthophonie de Lyon. Le bâtiment est imposant avec un côté très solennel. Sur le fronton, l’inscription «Université de Lyon, Faculté de médecine et de pharmacie». À quelques encablures, le jardin botanique de la faculté que je vous conseille fortement d’aller visiter...

Nous avons durant quelques instants l’impression de redevenir étudiantes.

Les locaux sont clairs et spacieux, plutôt agréables. L’amphithéâtre est équipée d’une boucle magnétique avec le logo bien en vue. Cela donne presque une petite envie de rajeunir !

Les étudiantes arrivent et s’installent peu à peu. Notre public sera essentiellement féminin. Solveig Chapuis nous confirme que les hommes sont quasi inexistants dans la profession. Pourquoi ? Le mystère reste entier.

Après l’intervention de cette jeune directrice qui semble très impliquée, c’est au tour de Valérie, présidente de l’ALDSM, de présenter l’association : son rôle, avec ses activités de mise en relation entre les adhérents mais aussi de sensibilisation tournée vers l’extérieur. Le stage de lecture labiale qui a eu lieu récemment s’est fait aussi grâce à l’intervention de Solveig Chapuis. Notre lien avec l’école d’orthophoniste est donc indéniable et ne demande qu’à perdurer et se renforcer avec le temps…

Nous sommes six adhérentes de l’ALDSM à exposer notre parcours, mettant l’accent sur le travail que nous avons pu effectuer avec des orthophonistes et l’importance de la lecture labiale dans nos vies.

Chantal ouvre la marche. Son intervention concrète et son histoire forte secouent les esprits. L’assemblée est attentive et absorbée. Applaudissements. Puis viennent Rachel, Isabelle, Brigitte, Laurence et à nouveau Valérie avec cette fois son témoignage personnel.

Entre appareillage et implantation, les expériences sont riches et diverses. Les élèves, qui devront être opérationnelles dès septembre, sont à l’écoute de nos parcours et preneuses des quelques conseils prodigués.

La deuxième partie de notre intervention laisse la place aux questions. Elles arrivent petit à petit et sont finalement nombreuses et variées : quelle est la meilleure méthode de lecture labiale ? Quel praticien de santé prescrit la rééducation ? Comment avons-nous vécu le premier appareillage ? Comment vivons nous notre handicap avec nos proches et avec l’extérieur ? Faut-il annoncer d’emblée notre surdité aux personnes qui ne nous connaissent pas ? Comment se passent nos séances d’orthophonie ? etc, etc.

On peut dire qu’une orthophoniste doit avant tout être à l’écoute, faire preuve de psychologie, puis suivre son intuition. Il n’y a pas de règle pré-établie pour une bonne rééducation post implantation ou un bon apprentissage de la lecture labiale. Brigitte conseille d’assister à une séance de réglages post implantation, de mettre en place des exercices ludiques pour agrémenter les séances.

Ces jeunes femmes, pleines d’empathie et d’envie de bien faire se souviendront de nos interventions concrètes, parfois même émouvantes. Nous espérons leur avoir donner l’envie de travailler autour de la surdité. il devient en effet urgent de répondre à la demande croissante d’un public chaque année plus important. Il n’y a pas d’âge pour mal entendre et chaque cas est différent, nous le savons bien !

Laurence

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