Un départ anticipé dans la fonction publique

En septembre 1974, je suis entrée dans une compagnie d’assurance de Grenoble à 20 ans en tant qu’aide comptable. Je n’ai pas signalé mon handicap à mon employeur de peur qu’il ne m’embauche pas (il l’a su par la suite).  Au moment de ma démission fin mars 1979 pour mon mariage à Lyon, mon comptable m’a dit, en aparté, que mon patron a bénéficié d’allègement de charges du fait de mon handicap. Il ne m’en avait jamais parlé ! J’aimais mon travail, mes collègues étaient sympathiques.
Grâce à l’association ACAL connue en septembre 1977, j’ai pu obtenir la carte d’invalidité en janvier 1978,  passer un examen d’emploi réservé et être reconnue travailleur handicapé par la Cotorep en mai 1978. 
En avril 1979, je suis entrée au ministère des anciens combattants au titre de travailleur handicapé. J’ai travaillé pendant 30 ans comme gestionnaire dans un service comptable. 
J’ai beaucoup aimé mon travail, la comptabilité était vraiment mon domaine, je me suis beaucoup investie. J’ai eu beaucoup de chance de travailler dans une bonne ambiance presque familiale . Mes collègues étaient patients, compréhensifs et me faisaient confiance. J’étais ravie d’aller bosser.
Je suis partie à 56 ans, j’aurais pu partir à 55 ans mais je n’étais pas prête. J’ai apprécié la majoration de retraite car les salaires dans la fonction publique des employés ne sont pas élevés (les primes ne sont pas inclues dans le calcul de la retraite).
Lysa (pseudo)

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