L’un des précurseurs… de la retraite anticipée !

En octobre 1971, à 23 ans, j’ai poussé la porte l’agence locale de l’ANPE pour demander s’il me serait possible de faire, en tant qu’handicapé, un stage de formation à l’informatique pour le pilotage des ordinateurs. La personne qui m’a reçu m’a informé qu’effectivement, un centre de formation accueillait dans l’Oise des handicapés de toute nature pour les former aux métiers de programmeur et de pupitreur sur ordinateur.

J’ai aussitôt donné mon accord pour pouvoir bénéficier d’un stage de pupitreur et l’hôtesse a enclenché la procédure. Cette procédure a duré un an, au terme duquel je faisais mon entrée au centre de formation pour un stage de 15 mois. Lequel stage s’est terminé par l’obtention d’un diplôme, mais j’étais embauché un mois avant la fin.

Pendant la procédure d’inscription, courant 1972, la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) m’a été attribuée par la Commission d’orientation des infirmes (ancêtre de la COTOREP) pour que je puisse intégrer le Centre de formation.

J’avais donc un point de départ pour attester de ma RQTH à la mi-72.

Ensuite :

• 15 mois de stage de fin septembre 1972 à Noël 1973 ;

• 25 ans d’informatique jusqu’à Noël 1998 ;

• 6 ans jusqu’au 31 décembre 2004 après une réorientation de carrière, mon poste dans l’informatique ayant été supprimé.

Je n’attendais plus que de pouvoir mettre un terme à ma carrière professionnelle.

Aussi, lorsque j’ai appris que la loi du 21 août 2003 instituait le départ en retraite anticipée à partir de 55 ans sous réserve d’avoir cotisé un nombre minimum de trimestres, je me suis mis à l’affût de la parution d’un périodique spécialisé dans les questions juridiques, pour être informé de la publication du décret d’application de cette loi !

Par un beau matin de septembre 2004, la nouvelle est tombée et je me suis présenté aussitôt à la caisse de retraite dont je dépendais. Le calcul de mes droits a permis de déterminer que j’étais éligible à la retraite anticipée au 1er septembre. Hop ! Loupé ! Le décret était sorti trop tard, j’avais perdu un mois !

Qu’à cela ne tienne, à la fin de ce même mois de septembre, j’adressais à mon employeur ma lettre de démission pour cause de départ en retraite à la fin du délai légal de 3 mois.

Le 31 décembre 2004, après quelques jours d’absence pour liquider mon solde de congés, j’effectuais une ultime journée de travail.

Et au 1er janvier 2005, je partais à la retraite!

                                                                                                            Jules

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