Ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut partir en retraite anticipée…

Cadre dans la fonction publique, j’ai commencé à travailler en 1994, à l’âge de 23 ans. Mon taux de handicap auditif est de 30% environ. Je n’ai jamais entendu parler de RQTH avant de renouveler mes appareils auditifs après mon divorce, à ce moment, j’ai fait des démarches pour bénéficier du remboursement du reste à charge de mes appareils par mon employeur. Pour cela, il fallait d’abord obtenir le RQTH. Jusqu’alors, ma stratégie était de surtout ne pas parler de mon handicap, pour éviter
toute pénalisation dans ma vie professionnelle. Les mentalités évoluent, et j’ai découvert à ce moment là, que la RQTH demeurait confidentielle au sein de mon employeur, que cela rapportait des points à mon employeur. Quelques années plus tard, j’ai compris que j’avais au contraire intérêt de ne pas cacher mon handicap auprès de ma hiérarchie et de mes subordonnés pour mieux m’intégrer. Le regard sur le handicap a changé. Le dispositif de RQTH a été pris en compte jusqu’en fin 2015
pour calculer les droits à retraite anticipée. J’ai obtenu la RQTH fin 2013, et ne peux justifier que de deux ans de RQTH, ce qui ne m’apporte rien en terme de retraite anticipée. Alors que si j’avais eu la RQTH pendant 18 ans entre 1995 et 2015, j’aurais pu partir en retraite anticipée sans perte de pension dès 59 ans. Dans le cas présent, je
devrais attendre jusqu’à 65 ans.

Alors même si aujourd’hui, cela ne rapporte rien en terme de retraite anticipée, faites reconnaitre la RQTH, dans le cas où la réglementation évoluerait dans le futur dans un sens de nouveau favorable… Dans l’immédiat, cela rapporte toujours un meilleur remboursement des appareils de classe 2, lorsqu’on a vraiment besoin de ce type d’appareil pour une meilleure intégration professionnelle.

Annabelle

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