Samedi 17 mai 2025, les plus pressés de commencer la journée ont rendez-vous dans le parc de La Cerisaie pour pique niquer et partager quelques douceurs. Nous rejoignons ensuite le reste du groupe Boulevard de la Croix Rousse et accueillons notre guide, Eloïse. Elle nous promet un après-midi de déambulation dans les pentes de ce quartier insolite. Après la distribution des BIM et quelques essais, première surprise, Eloïse nous emmène dans un parking privé. Une curiosité peu connue se dresse devant nous : une très ancienne porte en pierre. Elle a perdu ses murs. Elle est dressée, là, solitaire, au milieu des immeubles modernes. Elle nous rappelle qu’ici, des remparts protégeaient le quartier d’éventuelles invasions étrangères.
Deuxième curiosité, le Gros Caillou. D’où vient-il ? Que fait-il là, au sommet de la colline ? Nous apprenons qu’il s’agit d’une moraine glaciaire découverte lors du percement du tunnel du funiculaire Croix-Paquet. Installée à l’occasion de l’inauguration en 1891, elle prend le nom de Gros Caillou et devient le symbole du quartier.
Reprenant notre promenade, nous nous dirigeons vers l’église St Bernard. Encore un monument étonnant, mais aussi une histoire de «pécuniaux» (gros sous). Au milieu du XIX siècle, les canuts ont réclamé la construction d’une nouvelle église. Le budget initialement prévu étant bien insuffisant pour le projet retenu, elle n’a jamais été terminée. Il manque encore les quatre dernières travées, la façade et le clocher. Elle sera pourtant consacrée en 1866.
La colline est souvent comparée à un gruyère. En effet, le tunnel de la Ficelle et diverses galeries souterraines (réseau des Fantasques ou « arêtes de poisson ») ébranlent les fondations de cet édifice. En conséquence, l’église sera désacralisée en 1999, puis totalement fermée en 2004.
Plus loin, nous découvrons une vue dégagée sur le quartier de la Part Dieu. C’est l’occasion d’évoquer son créateur Louis Pradel (maire de Lyon de 1957 à 1976), Son goût pour les grands travaux lui a valu le surnom de «Zizi béton». On repère «le crayon», «la gomme», « lafeuille de papier» …, décidément, les Lyonnais ont de l’imagination !
Le moment de trabouler est venu, nous participons à un véritable jeu de pistes. Ces raccourcis, en forme de passage intérieur, permettent de communiquer d’une rue à l’autre en traversant un ou plusieurs immeubles. Grâce aux petits pictogrammes apposés près des portes, nous repérons les entrées des traboules.
Ensuite, il n’y a plus qu’à chercher leur sortie. Nous découvrons des cours intérieures pittoresques ayant chacune des particularités architecturales uniques. Les escaliers font partie intégrante du décor. On n’a pas compté le nombre de marches d’escaliers descendues, on imagine que dans le sens inverse, il faut avoir du souffle ! L’histoire de ces traboules est bien souvent liée à celle des canuts.
La visite se termine, c’est le moment de nous désaltérer en terrasse pour profiter encore un peu du beau soleil. Notre guide Eloïse nous a captivés. Nul doute, qu’elle aime Lyon, encore une fois, elle nous a raconté de nombreuses anecdotes avec beaucoup d’humour.
Pascale