dessin de Dominique Dufournet

Les personnes qui connaissent assez bien la surdité savent que ce sont deux réalités bien distinctes ; qu’une personne sourde est très différente d’une personne malentendante.

Les sourds de naissance ont un sentiment d’appartenance à une communauté culturelle : ils partagent une langue (LSF), une histoire, des habitudes ou une vision du monde.

Les personnes malentendantes ou « devenues sourdes » maîtrisent l’écrit comme les entendants et cherchent à avoir un réel degré d’intégration au monde des entendants. La prothèse auditive en est le symbole.

Les personnes « devenues sourdes » se sont construites à partir du langage oral, elles appartiennent culturellement au monde des entendants. « Entendre fait partie de ces choses essentielles qui pour un être humain sont à la fois un plaisir et un devoir ». Leur déficit d’audition les exclut, subitement ou progressivement, du monde dans lequel elles se sont construites. Elles ont des difficultés pour entendre mais également pour se faire entendre ! D’où l’importance des solutions d’appareillage : prothèse, implant cochléaire, apprentissage ou amélioration de la lecture labiale……….

Pour les jeunes malentendants, le critère à privilégier pour envisager leur vie et favoriser une meilleure inclusion dans le monde des entendants, est le niveau d’oralisation. D’où un appareillage précoce également à choisir afin de mettre en œuvre leur intégration scolaire et sociale.