LES PROTHESES AUDITIVES ou APPAREILS AUDITIFS
- Les modèles et le choix de l’appareil
- Les appareils surpuissants et la stéréophonie
- La Position T et Bluetooth
- Les réglages
- Le coût des appareils
- Conclusion
- article sur le remboursement
1) Modèles et choix dans le cadre d’un appareillage auditif
a) Les principaux modèles:
Les contours d’oreilles
Au fil du temps, les contours d’oreille ont gagné en discrétion. De plus les modèles actuels intègrent des processeurs de dernière génération extrêmement puissants. Ils se placent derrière l’oreille et sont reliés à l’embout situé dans le conduit auditif à l’aide d’un tube transparent.
Ils permettent la correction de la quasi-totalité des pertes auditives et assurent une excellente qualité d’audition grâce à une électronique sophistiquée.
• micro-directionnel adaptatif,
• gestionnaire de vent et d’écho,
• réducteur de bruit…
Les intra-auriculaires
Ils ont l’électronique intégrée complètement à la forme de l’oreille, via la réalisation d’une empreinte. Ils se placent directement à l’intérieur du conduit auditif.
Selon la taille du conduit et la puissance nécessaire, leur taille et leur discrétion varient de la forme mini conduit à la forme conque. Ils permettent de corriger des surdités moyennes à sévères.
Les solutions Open
Ce sont des appareils à embout ouvert très esthétiques et dotés des technologies les plus avancées comme l’anti-larsen. Ces mini contours numériques disposent d’un embout qui n’obstrue pas le conduit auditif de l’oreille. Adaptés initialement pour les personnes présentant une gêne auditive légère, ces appareils sont maintenant capables de corriger des surdités moyennes.
Les solutions RIC ou appareil avec écouteur déporté dans l’oreille
Le système dit RIC pour (Receiver In the Canal) présente les mêmes avantages d’esthétique et de confort que les solutions open mais le haut-parleur est situé directement dans le conduit auditif. De ce fait, ces appareils sont relativement puissants (il est possible de les faire évoluer en changeant la puissance de l’écouteur), avec une petite taille, laissant le conduit auditif complètement ouvert. Ils vous procurent un confort, une discrétion et une très bonne qualité acoustique.
Selon la personne à appareiller, il permet de corriger des surdités légères, moyennes, quelquefois sévères.
• système numérique multicanaux,
• fonction main-libre avec les téléphones Bluetooth…
Certains de ces appareils sont compatibles avec la technologie Bluetooth, qui transmet le son de la télévision, du téléphone ou toute autre source audio directement dans les aides auditives.
D’autres appareils existent, en conduction osseuse via des lunettes ou une BAHA dont le pilier est posé chirurgicalement ; mais dans ces cas très précis il s’agit d’une indication strictement médicale où l’appareillage classique n’est souvent pas possible.
Dans ce cadre-là, on peut aussi évoquer les implants d’oreille moyenne ou cochléaire.
b) Choix de l’appareil
Le choix de tel ou tel appareil varie selon le type d’audiogramme et l’importance de la perte auditive.
Il dépend également:
• de la taille et de la forme du conduit auditif,
• de la forme de l’oreille en général,
• de la manipulation, aisée ou non,
• de la vue,
• de l’importance de cérumen,
• de la transpiration,
• des allergies en général.
Dans tous les cas : la stéréophonie
La stéréophonie permet d’équilibrer l’audition des deux oreilles respectant ainsi le capital naturel.
Les avantages d’un appareillage stéréophonique sont importants :
• une qualité sonore plus naturelle,
• une compréhension facilitée, un meilleur équilibre,
• une meilleure compréhension en milieu bruyant.
c) La stéréophonie
Le fonctionnement simultané élargit notre champ auditif comme nos deux yeux le font pour notre champ visuel. La réception des sons au niveau des deux oreilles doit être parfaitement équilibrée.
Le fonctionnement simultané et équilibré de nos deux oreilles assure l’effet de directivité qui permet de localiser les sources sonores :
• La localisation des différentes sources sonores facilite leur séparation, on distingue mieux la voix par rapport au bruit ambiant.
• Une meilleure localisation des sons (en particulier de celui des voitures) est un gage de sécurité lorsque l’on est à l’extérieur.
• L’effet de relief procuré par la stéréophonie permet d’apprécier la distance qui nous sépare d’une source sonore.
La localisation des sons et le relief sonore permet au cerveau une analyse extrêmement fine de la scène auditive, par exemple une meilleure compréhension des interlocuteurs en milieu bruyant.
Rétablir la stéréophonie ?
La plupart du temps, la perte auditive atteint les deux oreilles, on parle alors d’une surdité bilatérale.
Dans ce cas, la stéréophonie peut être restituée grâce à un appareillage dit « binaural » ou plus simplement « stéréophonique ». Cela consiste à corriger l’audition de chaque oreille et à équilibrer leur perception.
La perte auditive peut n’affecter qu’une seule oreille, votre audioprothésiste rétablira alors l’équilibre auditif en ramenant l’audition de la mauvaise oreille le plus près possible de celle de l’oreille pas ou peu atteinte.
Informations légales
Depuis l’arrêté ministériel du 4 mai 2002, les conditions de prise en charge des aides auditives ont changé. L’appareillage simultané des 2 oreilles peut-être assumé pour des patients dont le déficit le nécessite quel que soit leur âge.
2) Les appareils surpuissants, généralités et avancées :
a) Définition et classification des contours Power :
II n’existe pas de réel label quant à la dénomination Power pour un contour. Mais cette dernière suppose malgré tout que le niveau de sortie maximum soit supérieur à 132 dB, des piles auditives 13 ou 675, et presque systématiquement, une bobine téléphonique et une prise d’entrée Audio Direct.
Contours Power : Sous-catégories et plage de puissance maximum
Power ; 132-135 dB SPL
Super Power 13b-139 dB SPL
Ultra Power > ou=140 dB SPL
Pour comparer des appareils auditifs Power de marques différentes, il est très difficile de se baser uniquement sur ce niveau de sortie maximum car il n’est calculé que sur une seule fréquence. On utilise donc une valeur moyenne des niveaux de sortie OSPL90-(HFA) à 3 fréquences spécifiques 1000 Hz, 1600 Hz et 2500 Hz, mais cela n’est souvent pas suffisant. Le seul moyen est donc d’examiner la courbe de réponse en fréquence.
b) Idées reçues et avancées
• Idée reçue : un préréglage linéaire est plus approprié pour l’appareillage des pertes auditives sévères â profondes.
En réalité, la compression n’est plus exclusivement destinée aux seules pertes légères.
L’objectif d’une correction auditive est de délivrer le maximum d’informations sonores dans le champ dynamique résiduel du patient, c’est-à-dire entre le seuil minimum d’audibilité et le seuil maximum ou seuil d’inconfort et c’est très exactement ce que font les systèmes de compression modernes.
L’objectif de la compression est l’amplification des signaux de faible intensité afin de les rendre audibles, tout en empêchant les signaux de forte intensité d’être inconfortables, Les contours Power étant dotés d’une amplification très importante, capable de dépasser les seuils d’inconfort d’un patient présentant une perte auditive sévère, la mesure et le contrôle scrupuleux du niveau de sortie sont des points fondamentaux.
• Idée reçue: la qualité sonore d’un contour Power n’est pas essentielle, seule la puissance compte.
En réalité, la qualité sonore d’une aide auditive est toujours essentielle. Les patients atteints de pertes auditives sévères à profondes sont capables d’apprécier la qualité sonore d’une aide auditive et de détecter d’éventuelles distorsions. Une courbe de réponse en fréquence arrondie [sans pic de résonnance] garantit, en règle générale, une excellente qualité sonore, Cette caractéristique peut être obtenue dans les aides auditives dédiées aux pertes sévères à profondes.
• Idée reçue: la directivité n’est pas utile pour les pertes auditives sévères profondes.
En réalité, il a été prouvé que la directivité offre les mêmes avantages aux patients, quel que soit leur degré de perte auditive. Les systèmes directionnels modernes sont parfaitement capables de compenser une courbe de réponse directionnelle, leur permettant ainsi de produire une amplification suffisante pour l’appareillage des surdités sévères à profondes, sans que l’augmentation du bruit de fond soit gênante.
Un petit bémol quand même quand à l’atténuation des bruits de fond qui n’est pas valable dans toutes les circonstances (dans la rue ou au restaurant), d’où très souvent la nécessité d’un 2ème programme.
3) La position T
a) La bobine téléphonique
C’est une bobine électromagnétique dans un appareil auditif, contour ou intra, qui permet d’entendre par induction (ou champ magnétique) en coupant (ou non) les microphones de l’appareil et qui s’associe avec un matériel déjà existant.
II peut s’agir :
• d’un téléphone fixe spécial malentendant ou d’un téléphone portable adapté,
• à la gare,
• dans des salles de spectacle, de conférences, de culte, de cinéma, équipées avec un amplificateur de boucle,
• d’un casque de télévision spécifique.
Cette bobine tient une place à ne pas négliger dans l’appareil et avec la miniaturisation, dans les cas de pertes auditives légères à moyennes, elle tend à disparaître au profit du Bluetooth.
b) Le Bluetooth
Bluetooth est une spécification de l’industrie des télécommunications. Elle utilise une technique radio courte distance destinée à simplifier les connexions entre les appareils électroniques. Elle a été conçue dans le but de remplacer les câbles entre les ordinateurs et les imprimantes, les scanneurs, les claviers, les souris, les manettes de jeu vidéo, les téléphones portables, les PDA, les systèmes et kits mains libres, les autoradios, les appareils photo numériques.
L’objectif du Bluetooth est de permettre de transmettre des données ou de la voix entre des équipements possédant un circuit radio, sur un rayon de l’ordre d’une dizaine de mètres à un peu moins d’une centaine de mètres et avec une faible consommation électrique.
Dans le cadre des appareils auditifs, il convient donc d’avoir les appareils auditifs compatibles avec une télécommande spécifique (petit boîtier autour du cou) qui transforme le signal reçu, par exemple du téléphone portable, qui le transmet à l’appareil auditif.
Pour l’instant seuls des accessoires de communication peuvent permettre la transmission de ce signal avec les appareils auditifs, parmi les plus courants :
• la télévision,
• les téléphones fixe et portable,
• les baladeurs…
c) Distinction principale Position T et Bluetooth, avantage de la bobine :
La position T est utile pour le téléphone fixe équipé, et avec l’ajout d’accessoires pour le téléphone portable. Le point le plus important est sans conteste la possibilité d’utilisation dans les lieux publics tels que salles de conférences, de spectacle, de culte qui sont équipées.
4) L’importance des réglages
Toutes ces découvertes font de l’appareillage auditif quelque chose de complet :
Avec un même audiogramme, les réglages peuvent être tout à fait différents !!
En effet l’amplification à donner, puis les compressions, réducteurs de bruit et autres réglages possibles dépendent de :
- l’ancienneté de la perte auditive,
- la sonorité de l’appareil porté puis de l’appareil renouvelé,
- la sensibilité de la personne par rapport aux bruits,
- son seuil de tolérance et d’inconfort,
- son cadre et mode de vie (dans le bruit ou plutôt dans le calme), etc…
L’appareillage ne concerne donc pas deux oreilles mais bien une seule et même personne et rend ainsi obligatoires les séances de réglages.
5) Les devis, les prix
Depuis la publication au Journal Officiel du 4 novembre 2008, tout audioprothésiste est tenu de « dissocier le prix de l’appareil électronique correcteur de surdité proposé et le prix des prestations d’adaptation, indissociables de cet appareil ».
A noter que le devis doit obligatoirement être accompagné d’une fiche technique présentant les principales caractéristiques de l’appareil proposé.
Ainsi il est maintenant quantifié un forfait où sont prises en compte toutes les visites avec les nettoyages, réglages et audiogrammes, différenciées du prix de l’électronique, mais toujours indissociables. Le montant de cette quantification est à l’appréciation de l’audioprothésiste.
6) Conclusion
La recherche et la miniaturisation avec des réducteurs de bruit de plus en plus efficaces, la directionnalité des microphones de plus en plus automatique, le Bluetooth et ses accessoires d’écoute se modernisent régulièrement et améliore la vie du malentendant.
Toutefois, les avancées technologiques et l’ordinateur avec les préréglages automatiques ne remplaceront jamais le contact que doit avoir la personne sourde/ malentendante avec la personne qui lui règle son appareil auditif ou son implant.
L’amplification d’un appareil n’est malheureusement pas parfaite et on ne restitue pas l’équivalence d’une audition normale. II faut toujours trouver le bon compromis entre compréhension, gain et confort, propre à chaque individu. Le nettoyage et l’entretien de l’audioprothésiste, et quotidiennement de la personne appareillée, est aussi essentiel car influe sur la qualité du son.
7) article concernant le remboursement
vocic un article de 60 millions de consommateurs daté du 20 novembre 2014, sur le remboursement des prothèses auditives.
remboursement des prothèses auditives
Et l’article complet
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