La ville de Nantua est très connue pour son magnifique lac, et ses quenelles de brochet sauce Nantua (à l’écrevisse). On a également la chance d’avoir un cinéma dont l’équipe dynamique nous propose une programmation bien diversifiée et beaucoup de « ciné rencontres » ou « ciné débats »
Le vendredi 7 novembre, j’ai pu découvrir le film Marie Heurtin, sorti en 2014. Il était projeté dans le cadre d’une rétrospective Jean Pierre Améris (réalisateur qui a donné son nom à ce cinéma).
Marie Heurtin est un film biographique. L’histoire relate la vie de Marie, une jeune fille née sourde et aveugle en 1885. Ses parents, très modestes doivent se résoudre à la confier à une institution de Larnay, près de Poitiers où des religieuses prennent en charge des enfants sourdes. Marie est une jeune fille sauvage, incapable de communiquer. Sœur Sainte-Marguerite s’occupe d’elle et imagine lui apprendre la langue des signes tactile. Il lui faudra beaucoup de patience, de courage et d’efforts pour lui permettre d’avoir sa place dans cette communauté.
Après le film, nous avons pu échanger avec Jean Pierre Améris, il nous a appris, que, pour être au plus près de la vérité, il a d’une part lu tous les écrits de Marie Heurtin, qui a passé sa vie dans cette institution. D’autre part, il est allé à la rencontre de jeunes souffrant de surdicécité accueillis à Larnay, l’institution étant spécialisée dans ce domaine.
Isabelle Carré (Sœur Marguerite) a appris la langue des signes avant le tournage. Ariana Rivoire (Marie Heurtin), est une jeune femme sourde ; à l’époque du casting, elle a été repérée par hasard par le réalisateur, alors qu’elle avait oublié de s’inscrire.
Ce film est très émouvant et lumineux. Les images ont une telle intensité, que l’on a l’impression d’être avec Marie et de sentir le soleil, le vent, la neige… sur nos visages, tout comme elle. L’importance du rôle des proches dans les situations de handicap (ou aussi de maladie bien sûr) est mise en avant. Marie avait des parents aimants, malgré leur incapacité à la faire progresser, Sœur Marguerite s’est très vite attachée à elle et c’est tout cet amour (malgré des scènes violentes par moment), cette patience, cette confiance en l’avenir qui lui a permis de progresser de façon extraordinaire.
A voir ou à revoir.
A noter, le dvd de Marie HEURTIN est dans le fonds documentaire de l’ALDSM
Pascale