Groupe de discussion avec Amel, la suite…

Nous nous sommes retrouvées ce samedi 5 juillet pour poursuivre l’atelier commencé le 12 avril. Nous étions en petit comité, et c’était très appréciable pour échanger. Après un rappel des freins/obstacles et des points positifs, nous avons discuté sur ce qui nous manque pour mieux vivre avec la surdité. Et en conclusion, Amel nous a aidées à faire émerger des solutions. Voici quelques retours des participant.e.s :

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Suite à ces séances, je dirais maintenant :

– j’ai un handicap même si ma perte auditive n’est pas sévère et je l’accepte

– j’explique mes problèmes de compréhension bien que je porte des appareils

– je ne suis pas désolée de mal entendre

Sinon Amel a éveillée ma curiosité quand elle a parlé de ces appareils auditifs qui sont maintenant équipés de l’intelligence artificielle qui nous aiderait à mieux comprendre la parole. Que ne fait pas l’IA ! Je vais donc me lancer dans des recherches pour ensuite tester puisque j’arrive en fin de garantie de mes appareils.

Ces groupes de paroles sont très enrichissants.

Nadia

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Mon mot-clé du début de la première séance était : difficultés… Mon mot-clé de la fin de la deuxième séance était : en progrès. La surdité est toujours là bien sûr, mais j’ai appris des choses pour mieux la gérer et, petit à petit, l’accepter. Les explications d’Amel sur les outils et les aides techniques étaient un vrai plus.

Irène

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J’ai participé aux deux groupes de paroles organisé par Amel et j’ai été enchantée.

Les échanges ont été constructifs.

Amel nous a bien dit : nous ne devons pas culpabiliser , nous n’avons pas choisi cet handicap, donc nous ne devons pas avoir honte de dire à une personne , je suis malentendante , je n’ai pas très bien compris tout ce que vous m’avez dit , pouvez vous répéter en parlant plus lentement .

Souvent nous nous excusons auprès de la personne , comme si cela était de notre faute , alors que c’est une chose normale , du moment que l’on demande gentiment .

Amel est aussi un puits de connaissance , elle nous a expliqué que certains d’entre nous au vu du taux de leur handicap pourrez toucher une aide . Elle connaît également les nouvelles technologies en matière de prothèses auditives et a attisé ma curiosité.

Désormais je vais bien continuer à dire j’ai des problèmes auditifs , cette salle n’est pas équipée je dois être proche de la personne qui parle pour arriver à pouvoir suivre notre réunion. Et surtout continuer à participer à ses échanges auprès de notre associations qui permet aux moyens de groupes de paroles de mieux nous connaître et surtout de se rendre compte que l’on n’est pas seul à éprouver nos difficultés quotidiennes ; cela permet d’avancer dans notre vie quotidienne avec plus de sérénité.

Christine

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Le 5 Juillet, nous étions cinq pour ce 2eme groupe de parole.

Chacune d’entre nous a choisi un mot pour résumer la 1ere session: enchantement, intéressant, ludique, échange, comprendre.

Amel évoqua les retours de la 1ere séance, à l’aide de “post-it” que nous avions remplis:

– freins ressentis avec la surdité: la communication (directe ou via le téléphone)

– aspects positifs associés à la surdité: la bienveillance, ne pas être dérangé par le bruit la nuit, le fait de développer d’autres sens, la priorité donnée par la carte CMI (lorsqu’on la possède bien sûr), pouvoir refuser plus facilement des invitations, rencontrer des personnes dans la même situation

– ce qui manque aux participants: soutien, sensibilisation, accessibilité, acceptation du handicap, connaissance des aides techniques, prothèses auditives performantes, comprendre blagues et jeux de mots.

Ces retours ont ensuite été commentés et fait l’objet du “groupe de parole” proprement dit, avec échanges. Il est ressorti que nombre des éléments “manquants” trouvent une solution au moins partielle en rejoignant une association de malentendants telle que l’ALDSM, qui propose des activités entre pairs, une bibliothèque riche en témoignages, la revue 6 Millions de malentendants, lien évident entre malentendants. Les associations militent aussi pour une meilleure accessibilité.

…alors une question a naturellement émergé…sans réponse, tout au moins pendant la séance: pourquoi sommes nous si peu nombreux dans les associations de malentendants!

Amel nous a donné des conseils pour aider notre quotidien: oser dire que l’on est malentendant, demander de répéter, solliciter une meilleure diction, ne jamais être désolé ou s’excuser. En fin de session, nous avons choisi à nouveau un mot correspondant à notre état d’esprit après cette 2e session: épatée, progrès, amélioration, ravie, impliquée.

Retour donc très positif qui confirme, si cela était nécessaire, l’intérêt des groupes de parole, leur effet bienfaisant et positif.

En toute fin de séance, nous avons aussi évoqué les aides techniques ou sociales existantes, mais nous retenons surtout qu’il serait très intéressant de dédier une séance complète à ce sujet!

Isabelle Ca

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