Je viens de terminer le livre de Rose PAYNEL qui s’intitule « Vivre avec une surdité – le son de la vie » et figure en bonne place dans la bibliothèque de l’ALDSM.
Derrière son côté girly, Rose fait partie de cette nouvelle génération de malentendants qui vous donnerait presque l’envie de revenir en arrière.
Jeune et dynamique, elle assume pleinement sa condition de malentendante et pour un peu, ne souhaiterait aucunement devenir « entendante » !
Épanouie, fière de son handicap et surtout de ce qu’il lui a permis de devenir, elle n’hésite pas à exprimer haut et fort ses attentes et ses besoins : à l’université durant ses études, auprès de son groupe d’amis et dans sa vie amoureuse, lors d’un entretien d’embauche et dans sa vie professionnelle, elle n’hésite pas à prendre les devants.
Cela ne veut pas dire qu’elle n’a jamais connu de galère ni baissé les bras, mais son handicap lui a permis de grandir et de devenir ce qu’elle est. Une belle leçon de vie !
Lorsque je repense à ce que j’ai vécu, moi qui suis née à l’aube des années 60, je me dis qu’il y a vraiment eu des progrès. Il fallait se débrouiller seul à l’école, à la fac et il était hors de question d’afficher son handicap lors d’un entretien d’embauche… La confiance en soi dans tout cela était au plus bas et le fait de ne pas comprendre nous rendait timides et effacés.
Aujourd’hui, les preneurs de note, les meilleures conditions d’examen, les outils tels que le bluetooth facilitent les réunions et les échanges de groupe.
Les réseaux sociaux permettent aux jeunes d’échanger et de communiquer plus facilement entre malentendants et cela, c’est vraiment primordial !
Dans les années 60 jusqu’aux années 2000, chacun était dans son coin avec son handicap et nous n’avions aucun échange avec d’autres malentendants ! Cela nous manquait et renforçait notre sentiment d’être différent.
Alors bravo à cette nouvelle génération qui ose ! Qui ose s’exprimer, se faire entendre, revendiquer pour exister et nous prouve que, décidément, tout n’était pas mieux avant !
Laurence