témoignage P sans e

C’est l’histoire d’un stage….

Tant attendu depuis 3 ans, sacré covid !

Forcément, pour moi qui découvre le lieu, c’est une très agréable surprise, même au premier sous-sol, on a encore une vue magnifique !

Le reste est à l’avenant, salles bien agencées, bien équipées, organisation bien rodée, supplément gratuit avec un exercice d’évacuation incendie !, restaurant agréable ! (seule fausse note, la qualité du café, c’était plutôt cantine là !)

Bon, c’est pas tout ça mais faut se mettre au travail !

D’emblée, on est testés, évalués, répartis, on ne choisit pas ses copains de groupe ! Pas grave, je ne connaissais presque personne, donc la convivialité s’installe de fait.

Quelques rappels, connus de ceux qui ont fait de la rééducation orthophonique, mais de toute façon bienvenus, pour remettre les idées et les lèvres en place (je n’ai pas précisé que le masque n’était pas obligatoire !) Contrairement à d’autres études en double aveugle, ici on se regardait, de très près même, en alternant les locutrices orthophonistes.

Un problème, apprécié différemment, n’a pas été résolu : A savoir si le rouge à lèvres flashy de Caroline était une aide substantielle ou plutôt un handicap, à la bonne interprétation du mouvement labial. D’autres stages doivent être prévus, avec différentes nuances, pour mettre un terme à la controverse, mais sans changer les orthophonistes : on les garde, elles nous ont donné entière satisfaction.

En bons soldats, nous enchaînons les séances de tactique comme de stratégie, tout ça dans le plus grand silence ! Ça fait du bien quand c’est choisi. Jamais inutiles, cette foule de détails sur ce qu’il faut regarder sur le visage de nos locuteurs comme sur celui du placement dans une ambiance sonore (et lumineuse, on y pense moins naturellement !)

Et là, patatras, récré pas prévue (le supplément gratuit), ça siffle, c’est horrible. Permettez moi de vous faire une petite remarque personnelle concernant l’immense avantage de l’implant cochléaire, sur le « sonotone » : la petite musique un peu aiguë étant la même pour tout le monde, on peut vraiment s’en débarrasser complètement : quand nos animatrices de stage nous parlent de restes auditifs, on comprend tout de suite de quoi il s’agit. Enfin, ça nous a donné l’occasion d’autres points de vue sur le parc et le domaine tous aussi agréables les uns que les autres.

Fin de stage un peu précipitée, la faute à la sirène, Le Domaine St Joseph aurait pu nous faire grâce d’un petit quart d’heure supplémentaire, mais bon. On se félicite, on remercie les gentilles organisatrices, on se dit au revoir, et surtout, on pense « à la revoyure », tellement de suite sont possibles pour une telle activité : l’entraînement plus intensif, avec des locuteurs variés, la LL de profil et tout un tas d’autres choses pour lesquelles on progresse mieux en groupe qu’individuellement.

Et puis c’était un sacrément bon moment : si les malentendants ont tendance à s’isoler socialement, en voila bien le contre exemple !

Pascal

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