2012-SO Octobre

 

 

 



Octobre 2012

N° 358

 

Un grand bonjour à tous, fidèles adhérents et adhérentes que nous retrouvons avec plaisir, certains depuis de nombreuses années, nouveaux adhérents aussi qui nous ont rejoints ces derniers mois.

Nous vous proposerons de nouvelles activités et rencontres, adaptées à notre problème de mal-audition ; n’hésitez pas à nous donner vos idées

Simone Duroux

Depuis le début de l’été, plusieurs événements ont eu lieu :

– le stage de lecture labiale à Strasbourg

– le forum des associations du 8ème arrondissement

– la reprise de la formation des personnels de Kéolis, vous trouverez ci-dessous quelques lignes les concernant.

Nous nous sommes déjà mis en marche pour une nouvelle année et nous avons besoin de tous pour continuer à nous informer, donner notre avis, participer à l’évolution du regard sur notre handicap. Merci d’avance.

 

 

A TOUS LES ENTENDANTS, AUSSI :

Malentendants, devenus-sourds, qui sommes-nous ?

 

Est-il utile de le rappeler ? Oh ! Que oui ! Nous avons encore très souvent des messages du genre : « Vous êtes cordialement invités à participer à cette réunion pour laquelle nous avons prévu des interprètes en langue des signes » Non, Monsieur ! Nous ne sommes pas des sourds !

Un autre exemple : pour l’enquête sur l’accessibilité des bureaux de poste, L. se présente à un guichet portant le sigle, signale qu’elle est malentendante et demande que le système approprié soit branché. La personne lui tend un papier et un crayon ! Non, Madame ! « Je parle comme vous, mais je crains juste de ne pas entendre votre réponse… »

 

Le malentendant ou devenu sourd a pu perdre rapidement l’usage de l’audition à la suite

d’un accident (accident de voiture…)

d’un traitement par médicament contre-indiqué

d’une maladie ou hospitalisation…

Pour beaucoup d’autres, la surdité s’est installée lentement : c’est une surdité interne évolutive.

 

La grande majorité de l’opinion publique ignore encore la différence entre le malentendant ou devenu-sourd et le sourd de naissance.

A l’âge où on apprend aux enfants à s’exprimer par la parole, le sourd de naissance a appris à s’exprimer par des gestes ; adulte, il connaît la langue des signes française. C’est pour lui un moyen de communication habituel.

Pour le devenu sourd, il y a un avant et un après. Là est toute la différence :

– avant, le temps et le mouvement se complètent :

les lèvres remuent, des sons sont émis, c’est la parole

un véhicule passe, il émet des bruits, sa présence est repérée

– après, seul le mouvement subsiste

les lèvres remuent, mais que comprendre ?

un véhicule passe, regardons bien !

C’est une nouvelle forme de vie, une insécurité physique et morale qui s’est installée

dans la vie quotidienne : traverser une rue, marcher le long d’une route peut être dangereux

dans la vie professionnelle et sociale :

– bien que la loi du 11 février 2005 impose aux entreprises d’employer 6 % de personnes en situation de handicap, les employeurs hésitent encore à embaucher un malentendant, d’autant plus en ces temps de crise.

– les relations avec ses supérieurs, avec ses collègues, souvent peu informés, sont difficiles, parfois stressantes.

– on dit souvent qu’il se trompe, il a des difficultés pour se défendre et se justifier

– il redoute les réunions, la vie en groupe l’effraie, il s’isole.

dans la vie familiale, incompréhension et erreurs entraînent un déséquilibre :

– les conjoints s’irritent

– les enfants s’éloignent parfois

– peu d’amis restent fidèles

– les grands repas deviennent pesants

 

Mais, si le malentendant est bien informé, qu’il accepte son handicap et le fait comprendre à son entourage familial et professionnel, il pourra, en se bagarrant comme tout un chacun, avoir toute sa place.

Il lui faudra :

– des appareils bien adaptés

– une bonne maîtrise de la lecture labiale

– la volonté de faire connaître partout ses besoins en matière de communication.

 

Il a également été démontré, lors de l’enquête de 2010 sur la détresse psychologique due à ce handicap, que l’appartenance à une association de devenus sourds et malentendants apporte un soutien moral très appréciable.

d’après un texte de Maurice Briffoud, fondateur de l’ALDS

 

 

Notre réunion de juin :

Nous avons terminé le mois de juin par une sortie à Voiron. Nous nous y sommes rendus ensemble en train : c’était confortable et facile pour se parler, même mieux qu’en car. Accueillis à la gare par un groupe d’amis de l’ARDDS 38 (Association de Réadaptation et Défense des Devenus Sourds de Grenoble), nous avons tous ensemble visité les caves réputées des Chartreux, participé joyeusement à la dégustation et pris ensuite un bon repas dans un restaurant proche. Ce fut une belle journée !

Simone Duroux

Stage d’été de lecture labiale avec l’ARDDS

Strasbourg, 28ème stage de lecture labiale !

Nous avons été accueillis (du 17 au 24 août) au centre culturel Saint Thomas dans les environs proches de Strasbourg, centre situé au cœur d’un grand parc. L’accueil, comme toujours, a été des plus chaleureux, l’organisation parfaite grâce au dévouement de l’équipe parisienne. La nourriture riche mais excellente, avec, au menu, des spécialités telles que Spätzle (grosses pâtes faites à la main), Fleichschneke ou escargots de viande et bien d’autres encore, nous a bien profité !les Rhônalpins

Le programme comprenait des cours de lecture labiale le matin, où nous étions répartis en groupes de niveaux. L’après-midi libre nous a permis de visiter à notre rythme Strasbourg et sa magnifique cathédrale gothique (la flèche domine à 142 m), le quartier de la « Petite France », de flâner dans les vieilles rues ; les transports en commun proches du centre nous ont facilité la vie.

Une demi-journée a été consacrée à la visite en groupe du Mont Sainte-Odile avec son couvent et Obernai par la route des vins. Lors d’une journée entière, nous avons découvert le Haut-Königsbourg, forteresse du XIIe siècle restauré par Guillaume II de Prusse, et Colmar ville pittoresque épargnée par les bombardements. Notre guide était compétent et plein d’humour.

Au cours de ces stages annuels, nous retrouvons des connaissances et ces échanges amicaux sont très précieux. N’hésitez pas à y participer !

Colette Prévosto

Octobre : Attention !

Le samedi 20 octobre, notre réunion n’aura pas lieu à notre local.

 

Rendez-vous à 14h15 dans le jardin du Palais Saint Pierre, 20 place des Terreaux, pour une visite adaptée « découvertes des collections du musée » des Beaux-Arts.

(Gratuit pour tous, pliants proposés aux personnes ayant des difficultés à rester debout)

 

En bref :

– L’ALDSM a participé au forum des associations du 8ème arrondissement, place Ambroise Courtois, le dimanche 2 septembre. Nicole Leitienne et moi-même avons eu des rencontres le matin, tandis que Françoise Hostein est venue me seconder l’après-midi : de simples promeneurs ou autres visiteurs s’intéressent à la surdité ; certains cas m’ont beaucoup émue chez des jeunes et des moins jeunes : un couple se disputait car mal à l’aise dans le dialogue de tous les jours, on comprend bien ce malaise…

Simone Duroux

 

– Nous vous signalons la fermeture du magasin « De bouche à Oreille ». Souvenez-vous, nous avions accueilli en février le gérant, Aurélien Charbey, qui nous avait présenté certains appareils adaptés aux malentendants. Le nombre de clients fut insuffisant pour maintenir cette agence d’une enseigne parisienne.

 

– Nos interventions au CARPA pour la formation des personnels de Kéolis (TCL) ont bien repris. Ces formations doivent se poursuivre plusieurs années à raison de deux interventions par mois, de membres de notre association. Il suffit, en fait, de témoigner un lundi ou un jeudi entre 10h30 et 16h.

Sachez que, pour chaque journée que vous donnez bénévolement, l’ALDSM touche 150 € de l’organisme de formation CARPAccess, ce qui est bien appréciable pour notre petit budget.

Avant l’été, neuf d’entre nous ont participé. Les intervenants des mois de septembre, octobre et début novembre se sont désignés.

Maintenant,

APPEL aux VOLONTAIRES

Il s’agit de :

– se rendre au siège du CARPAvers 10h30 (nous vous donnons un plan)

– témoigner du vécu des malentendants devant une douzaine d’employés des TCL

– déjeuner sur place gratuitement

– accompagner le groupe en bus, tram et métro,retour 16h

Une animatrice sera, bien sûr, en permanence avec le groupe.

 

Merci à tous ceux et celles qui se feront connaitre pour une journée, auprès de Simone Duroux ou Nicole Leitienne.

 

 

 

PROCHAINES REUNIONS :les samedis suivants à 14h30

20 octobre : visite au musée des Beaux-Arts de Lyon, voir page 3.

17 novembre : intervention au local, nous espérons la venue d’un audiologue.

Prochaines permanences des lundis 14h à 16h : 5 novembre, 3 décembre


 

 

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